Extrait des notes du Journal de René Boylesve, publié à titre posthume sous le titre automnal de Feuilles tombées :
Nice, lundi 11 novembre 1918. Jour de ma fête.
"A onze heure du matin, j'apprends que l'armistice est signé. Nous sommes victorieux ! L'Empereur allemand a abdiqué hier, la Révolution est en Allemagne... Quelle heure ! Quelle prodigieuse aventure ! Durant des siècles, le moment présent sera rappelé.
[...]
Le bourdon de la cathédrale tinte. les cloches de toutes les églises carillonnent à toute volée. Elles répondent en moi à ce lugubre tocsin entendu le 2 août 1914. Le canon tonne à Antibes... Sans me faire illusion sur les difficultés de l'avenir, je pleure de joie pour la première fois de ma vie..."
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