mercredi 11 mai 2016

2016 :"année martinienne", occasion de relire le roman de Boylesve, "Mademoiselle Cloque"!

2016 : 1700e anniversaire de la naissance de saint Martin, évêque de Tours

La statue du saint sur le dôme de la basilique
telle qu'on ne peut la voir actuellement
puisqu'elle a été descendue
pour restauration...

Saint Martin partageant son manteau, "l'été de la saint Martin"... pour différentes raisons, ce saint est connu de tous les Français, et il est populaire dans le monde entier !  Mais il est particulièrement familier aux habitants de Tours, puisque la ville a, depuis le Ve siècle, construit différents édifices pour abriter le tombeau de celui qui fut son évêque, au IVe siècle.
Document publié dans Tours & Moi, janvier-février 2016
Document du mensuel municipal Tours Infos, mars-avril 2014
La basilique et la Tour Charlemagne faisaient parler d'elles, depuis le début du XXIe siècle, pour des questions de sécurité, d'étanchéité, etc. En février 2014, la statue a été déposée pour être restaurée, et en 2016, c'est le dôme lui-même qui est sous les bâches. Il faut entretenir les bâtiments, et la mémoire des lieux...
.
C'est le moment pour les Tourangeaux de se pencher sur leur histoire, et pour les amateurs (ou non) de René Boylesve de lire (ou relire) un certain roman qui parle du "moment fort" qu'a été le difficile débat autour du projet de construction de la basilique actuelle, à la fin du XIXe siècle :

 Mademoiselle Cloque
(1899)

Grâce à internet, il est facile désormais de se procurer le texte du roman, mais la dernière édition de référence est celle de 1985 (C. L. D.), avec une préface d'André Bourin et une introduction sur "la guerre des basiliques" par Mgr Sadoux. L'illustration de couverture représente un dessin de Marie-Thérèse Mabille rehaussé à l'aquarelle.


Cependant, beaucoup ont aussi en mémoire la célèbre couverture de l'ancienne édition Fayard illustrée (Modern-Bibliothèque) :



A noter que la page de titre indique : "Illustrations d'après les dessins et aquarelles de GURNERY"(sic), et que ce nom "Gurnery" semble introuvable par ailleurs. En revanche, un peintre de l'époque, Adolphe GUMERY, était connu de la famille de Boylesve*, et il a illustré La Becquée pour Calmann-Lévy. Les dessins ont bien l'air d'être de la même main... Nous devons la découverte de cette anomalie à M. Joël Thibaut, qui a contacté, en vain semble-t-il jusqu'à maintenant, l'association "Adolphe Gumery" sur cette question. Une coquille est toujours possible, mais le fait que personne n'ait cherché à la corriger par la suite est pour le moins surprenant.

Si des visiteurs de ce blog ont des informations à nous communiquer sur ce petit mystère, ils seront les bienvenus 
A. Gumery, Portrait  de Boylesve
 et nous les en remercions à l'avance !

* Il existe un portrait  de René Boylesve
 par Adolphe Gumery, offert à sa sœur : cf. ci-contre.
Ce tableau se trouve au Musée Boylesve, à Descartes.

(Visites sur rendez-vous,
ou pendant les Journées du Patrimoine, en septembre.)




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Quoi qu'il en soit, des Tourangeaux bien informés ont déjà célébré le souvenir de saint Martin à travers  le roman de René Boylesve.
Mademoiselle Cloque ("en personne", pourrions-nous dire) a été la vedette d'une soirée très réussie, le 31 mars dernier, à Tours, organisée par l'ADGS :
Association des riverains de la rue Georges Sand
sous la houlette de son Président, Michel Barberon.




Michel Barberon
Extraits du diaporama de M. Barberon, présentant les éléments principaux du dilemme résumé dans la formule "la guerre des basiliques" :
La grande basilique dont la construction et l'agrandissement se sont étendus du Xe au XVe 

La basilique en ruines (destruction de 1797 à 1802)



L'urbanisation a déjà fait son oeuvre, la rue des halles traverse le " monument"
ancien, on voit mal comment revenir en arrière...



Le projet retenu : "chalet républicain", disait Mademoiselle Cloque...


Vue aérienne empruntée au document touristique disponible dans la basilique.
Les vues habituelles, prises depuis l'entrée, ont tendance à "écraser" l'ampleur de la nef.
On distingue mieux ici les proportion du bâtiment conçu par Victor Laloux. 
En ce qui concerne cette soirée littéraire, tout fut PARFAIT : les projections des documents et des illustrations du roman (éd. Fayard citée) accompagnaient des lectures très vivantes d'extraits du livre. Des intermèdes musicaux très enlevés créaient des ponctuations pleines d'humour et de talent.
Les textes avaient été choisis et réunis par Edouard et Annie Bruel, sans oublier des résumés très éclairants.

Edouard Bruel

Parmi les autres lecteurs :
Paul Spillebout (fils de Gabriel et Annie Spillebout qui ont été des membres éminents de l'association des Amis de Boylesve : nous avons évoqué leur souvenir avec émotion...)
Martine Barberon
Alain Salliot
Annick et Christian Bonneau
Véronique de Grivel
Eric et Madeleine de Vulpillières

Partie musicale assurée par des membres de
l'Ensemble Vocal Jacques Ibert
sous la direction d'Alain Salliot :
Alain Salliot dirige, chante, il peut lire aussi...

Interprètes des intermèdes musicaux : Marie-Christine Sarazin, Véronique de Grivel, Annette Salliot, Michèle Amadei, André Savoie. 

Au piano : Jean-Michel Gorry.


L. Jouannet
pour
les Amis de Boylesve
Liliane Jouannet, vice-présidente des Amis de René Boylesve, a eu la chance de remplacer le Président André G. Bourgeois à cette soirée (pour cause de proximité géographique...) Elle a été invitée à dire quelques mots de l'association et elle a surtout félicité et remercié ses hôtes pour leurs performances et l'accueil chaleureux qu'elle a reçu...

Fin de soirée très conviviale...

Le  Président Michel Barberon a annoncé le projet de conduire son association (avec les chanteurs!) à Descartes, lors des Journées du Patrimoine, pour visiter le Musée Boylesve et la ville natale de l'écrivain.

Une excellente perspective...



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Post scriptum
Nous tenons à signaler que dans la collection "Le goût de..."
il existe un Petit Mercure sur Tours (éd. du Mercure de France)

Pour notre plus grande satisfaction, le dernier texte cité est de René Boylesve, et il s'agit d'un extrait de... Mademoiselle Cloque !

Il est toutefois de notre devoir de signaler une erreur dans la présentation de l'auteur : il est annoncé comme natif de Tours, alors qu'il est né, comme on sait, à Descartes, et n'est venu à Tours que pour entrer en seconde au lycée... Descartes, en effet. 




















Il habitait alors chez ses grands-parents, rue de la Bourde. D'après Emile Gérard-Gailly, c'est une amie de sa grand-mère, une certaine Mademoiselle Blaque, qui lui servit de modèle pour le personnage de Mademoiselle Cloque.
Quant à La Jeune Fille bien élevée, roman cité dans cette introduction, il fut inspiré à l'auteur par l'éducation de sa sœur au couvent de Marmoutier.
Pour information : les souvenirs de René lycéen à Tours sont aussi évoqués dans certains épisodes d'un court roman intitulé Ah! Plaisez-moi (1922) et, dans sa version définitive, Je vous ai désirée un soir (1924).

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Contact vers les Amis de Boylesve :


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