Une annonce sur Facebook nous signale l'acquisition par la BM de Tours de cette superbe édition du célèbre texte d'Anatole France, L'Île des Pingouins, 2 vol., illustrée par Louis Jou, éd. Lapina, 1926.
Pour ceux qui n'ont pas accès à Facebook, nous reproduisons cette information :
[Nouveautés 2021] Vous ne le savez peut-être pas, mais les
collections patrimoniales s’enrichissent chaque année de nouveaux documents.
Ceux-ci sont achetés selon des critères propres à notre bibliothèque, en premier
lieu des ouvrages et des auteurs en lien avec la Touraine. C’est pour cette
raison que nous avons accueilli récemment «L’île des pingouins » d’Anatole
France (1844-1924), illustré par le talentueux Louis Jou (1881-1968). L’auteur,
prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre en 1921, a résidé à
Saint-Cyr-sur-Loire à la Béchellerie de 1914 jusqu’à sa disparition en 1924. @
Bibliothèque Municipale de Tours [Ouvrage acquis avec le mécénat de
l'Association des amis de la bibliothèque et du musée des beaux-arts de Tours]
Avec les illustrations suivantes :
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© Bibliothèque municipale de Tours |
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Il a été question d'A. France dans plusieurs numéros des Heures Boylesviennes...
Rappelons, entre autres, les articles d'Hélène Barret et d'André-G. Bourgeois dans le numéro de 2015.
Et, surtout, les lignes assassines de Boylesve sur "L'Île des Pingouins", dès sa parution dans le Journal :
"Août 1906.
Anatole France publie en ce moment dans le Journal une série de contes sur les Pingouins, qui veut être une satire de l'histoire de France. Cela a quelque chose de grossièrement répugnant. C'est de la taille d'un maître de l'école primaire. C'est, avouons-le, de la besogne de goujat.
On peut souhaiter un ordre social qui soit radicalement différent de celui de l'ancienne France. Mais il n'appartient pas aux grands lettrés, aux grands hommes, de tourner en dérision toute une histoire qui eut sa beauté, une histoire qui fut vécue conformément aux idées morales alors connues et prêchées : l'héroïsme guerrier a été préconisé comme noble et beau ; il n'est pas encore démontré qu'il ne le soit pas, qu'il ne le sera pas toujours ; il n'en faut pas ricaner. [...]
A appliquer à l'auteur de L'Île des Pingouins ces mots de Renan, son maître : "L'erreur la plus fâcheuse est de croire qu'on sert sa patrie en calomniant ceux qui l'ont fondée... Les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé." (Souvenirs d'enfance et de jeunesse, Préface XXII)."
René Boylesve, Feuilles tombées (Ecrits intimes), éd. Dumas, 1947, pp. 174-175.
Il va sans dire que nous laissons à René Boylesve l'entière responsabilité de ses propos !